Dans le canton, la Résistance avait laissé des traces.
Pour le concours annuel, nous n’avions pas de peine
à faire venir d’anciens résistants raconter leur vécu,
devant une classe attentive et impressionnée.
Mme Yvette Lundy – ancienne institutrice d’un
village voisin et ancienne déportée, savait capter son auditoire en racontant son arrestation
et sa déportation.
Elle était demandée dans tous les collèges de la région et aidait les élèves à rédiger le mémoire du concours national de la Résistance proposé aux élèves de 3ème.
Le collège d’Aÿ a donné son nom à l’établissement « Collège Yvette Lundy ».
Le prof d’histoire annotait les copies avant de les transmettre au Comité départemental.
Les lauréats étaient invités, avec leur professeur, à une remise de prix par le Préfet, devant la Presse, dans les salons de la Préfecture.
Il prenait soin de féliciter personnellement chacun.
Je les ai parfois accompagnés.
A leur retour au collège, ils racontaient fièrement la cérémonie intimidante et engageaient leurs camarades à bien préparer le prochain concours.
